Le panier rend visite #2

Le mois de Juin dans les marais de Varaville près de Cabourg chez Stéphane et Pascal fraisiculteurs…

Comment les fraises de Stéphane arrivent-elles sur cet étal ?

Il faut du  temps et de nombreuses attentions…

Dans ce billet « Le panier rend visite » je vais vous présenter un passionné de ce « faux-fruit » d’une plante herbacée qu’on appelle « polyakène ».

Il était une fois la fraise…

Les Romains la consommaient à l’état sauvage et l’utilisait en cosmétiques. La culture débuta à la Renaissance puis ce fût le jardinier de Louis XIV qui fît pousser quelques plans dans les serres du Château de Versailles. Au XVIII on commença alors à faire des croisements de variétés et au XIX c’est Plougastel près de Brest qui devînt le premier lieu de fraisiculture en France.

Aujourd’hui de nombreuses régions ont rougi pour elles et l’Europe dans son ensemble est devenue le premier producteur au monde devant les Etats-Unis d’Amérique.

Sur 600 variétés existantes, 50 sont cultivées de nos jours et 10 représentent 90% de la production.

Comme vous le devinez, je ne saurais vous recommander d’oublier les fraises hors saison et de préférer les fraises cultivées au sol, car elles peuvent se passer de pesticides, et c’est mieux pour notre santé et celle de la planète.

Et puis surtout leur parfum et leur goût sont incomparables ce qui nous incite à les consommer rapidement car elles n’aiment pas trop le réfrigérateur.

17H30 Jeudi 12 juin Visite de L’exploitation

Ces jeunes « fraisiculteurs » ont repris l’exploitation de leurs parents maraîchers en se spécialisant notamment dans la culture des fraises…

Ils ont profité des terres naturellement irriguées par la proximité des marais pour organiser leurs 7 hectares. La cueillette s’étale de Mai à Octobre il faut donc planifier les récoltes en plantant différentes variétés afin d’avoir une production continue sur toute la saison.

Novembre et Décembre sont les mois de repos pour la terre et pour les dos !

Mariguette, gariguette, cardin,mara des bois, amandine, et charlotte… Que de jolis noms pour ces demoiselles qui sont bourrées d’antioxydants !

Un pied de fraise : 6 mois pour la première récolte et 2 saisons pour arriver au plein rendement et c’est fini… Voilà la vie éphémère d’un fraisier.

120 000 plans de fraisiers sont répartis sur les 7 hectares pour une saison.

Chaque plan donnera en moyenne de 0 à 900g par saison, car il faut tenir compte de la météo et d’autres aléas comme des invasions ou des maladies. La fraisiculture n’est pas une science exacte.

Stéphane organise une sorte de jachère pour reposer les champs en mettant du blé en culture sur quelques parcelles  pour régénérer la terre.

Silence ! ça pousse et ça rougit …

Les rangs sont protégés de la pluie normande ainsi les fraises gardent leur saveur et quand le soleil est là elles y ont droit.

La cueillette s’effectue à la main le matin de 5h30 à 12h.

Le saviez-vous ? 

Lorsque vous pensez croquer une fraise et bien vous en manger quelques dizaines…

Et oui car le fruit du fraisier ce sont « les akènes » les petits grains qui sont sur la chair que nous appelons  fraise et qui n’est en fait que le réceptacle de l’hypertrophie de la fleur !

En mangeant 150g de fraises environ la moitié d’une barquette vous avez votre apport de vitamine C pour la journée !

Alors pourquoi pas remplacer en saison le verre de jus d’orange du petit déjeuner par de délicieuses fraises ? 

Des tomates, des framboises, des fraises des bois, des tomates cerise, des groseilles compléteront  de casting de Stéphane et viendront ainsi garnir son étal jusqu’en Octobre, de quoi réfléchir pour vous donner plein des idées de recettes !

 A bientôt  sur dansmonpanierrouge.com